Et là, tu la sens… ?
A l’heure où de vieux fanatiques du triolisme s’évertuaient à tâter du Niortais [ndlr : Certain(e)s de Center 7 se sont rendus au Championnat de France Vétérans par équipes] dans les sombres méandres des vestiaires du Marais rappelant là et à toute la France la philosophie licencieuse de Center 7, les leaders de la poule B de R3 envoyaient sur le parquet de Gières l’expérience mature de 4 quadras encore frais et dispos… pour l’instant!
Titi la bouille arriva le dernier, la tête enfouie sous un bonnet de ski, comme pour masquer son identité jusqu’au bout et éviter aux groupies le jeu sauvage d’une meute à qui on jetterait la star en pâture. Il affronta dans le match des 4, notre vieille connaissance, Jeff Dupuis (d’ailleurs, j’espère que t’as bien passé la biz à Lolo Braud!?!). Discret et sobre jusque dans son jeu, Titi lui administra un dur 11/7, 11/3, 11/4 dans un match à sens unique où Jeff sembla payer l’addition physiquement: « Et là, tu la sens ton heure et demie passée à t’échauffer, Jeff? ».
Le buste haut, la bouche grande ouverte, le Crabe Balbo enchaîna contre Christophe Top Spinello, en 1. Balbooze prit vite le large dans le premier jeu avant de se faire monter ou remonter petit à petit par son adversaire. Il arracha au final le premier 11/9, indiquant une suite aux ébats, plus équilibrée. Dans le deuxième, vers 7/7, les 2 hommes se taquinent la croupe devant à gauche, Top Spin se retourne et réclame l’intervention d’un troisième homme: « oui, let! ». L’erreur d’interprétation de l’arbitre comme souvent profite au joueur lésé et rapidement, Christophe récupère 2 balles de jeu à 10/8 qu’il vendangera pour ensuite perdre le jeu. Le troisième round est un cavalier seul: 11/9, 12/10, 11/2 pour la Loose: « Et là, tu la sens la petite décision contre à 7/7, Christophe? ».
Le match des 2 opposa une tête de bûcheron enrhumé, Nico, au frappeur local Boris Morel, tout récent vainqueur du tableau 2 du premier open de Gières. Dès le premier jeu, sur un petit coup devant, Nico ressent une vive tension à la fesse droite. Boris se serait-il égaré? Non, mais le physique du poilu, oui! La suite du match sera davantage un simulacre de squash, Nico jouant sur des petites frappes et Boris sortant mentalement de la rencontre. A ce jeu foireux, Nico récupère une manche mais perd au final: 9/11, 6/11, 13/11, 6/11. « Et là, tu la sens ta petite fesse droite, Nico? ».
La victoire se dessinait donc au pire au match nul quand nous décidâmes de lancer le match des 3 et pour nous, Jeff le pitt bull (ou pète-boules avec son geste excessif de gaucher). A la chauffe, le longiligne Guillaume Noel offrait de belles frappes mais les yeux noirs avides de contact et les muscles affûtés et déjà ruisselants de notre Jeff laissaient présager du meilleur (sauf au niveau vestimentaire où Cristina Cordula, si elle veut bien lâcher M6, à un boulot monstre à réaliser pour relooker le Jeff! Pour vous éclairer, on aurait dit Flo…). Et il s’imposa sereinement après un premier jeu disputé: 11/9, 11/3, 11/6. « Et là, tu la sens la hargne du mec qui a passé une journée de merde au ski, Guillaume? ».
La victoire était une nouvelle fois au bout: 3/1 et nous pouvions tranquillement aller nous restaurer arrosés par la tournée de Nico. On saluera à ce propos le souper maison et de qualité: tajine de poulet aux olives/mousse au chocolat, le tout fait maison, et l’offrande de Chartreuse du patron pour clore la soirée. Et là, tu la sens bien la bonne verte…
Nico l’intérimaire.