CR[6] Match par équipe Center7 vs Ugine

 

Ce vendredi 8 mars au soir, à Squash Center, l’ambiance est euphorique … et bruyante avec pas moins de 4 rencontres de Régionale 2 et 3, et Sandrine. La plus attendue est la plus improbable : C7 des valides sur le terrain versus C7 des piches sous le comptoir. En effet, pour la première fois de la saison, l’équipe est en mesure d’aligner 2 formations à la fois, avec Philou, Loic, Flo et M. Propre Bourgault en observateurs à guérir. Pourvu que j’ai le bon tee shirt! Accessoirement, nous accueillons également Ugine1 mais c’est globalement anecdotique vu comme ils nous ont défenestré à l’aller 4 à cherche… 

 

En 4, Max découvre les vrais niveaux, les nôtres. Ces hauts niveaux sonores et de mauvaise foi peuvent impressionner mais le Gall a le bon gout de s’engager le mors aux dents contre Renaud. Les 2 double-mètres s’entremêlent les membres allègrement, tandis que malgré les 12 volontaires, seuls deux sont commis d’office pour arbitrer. Dont l’élu. Moi. Avec les défilés du temps et des jeux, les gestuelles perdent en précision. A partir de la fin du quatrième, les interventions arbitrales sont plus nombreuses et génèrent une multitude d’interprétations confuses notamment en provenance du bar où les tournées sont elles aussi multiples : « mais puisque je te le dis que je l’ai vute qu’il l’a touchée », ou « non, la règle est claire, c’est que quand l’autre il te regarde avec un oeil mi-fermé, mi-ouvert, mi-glauque, il a pas le droit de demander stroke à gauche ». Bref, ça s’excite, mais surtout parce que les cahuètes manquent à l’appel; et ça m’irrite… Max cède finalement 2 jeux à 3.

En 1, Eric prend le relais contre Max Decherf. Fidèle à ses habitudes et à ses stats de métronome, il lâche son jogging bleu schtroumpf coquet 16 minutes 32 secondes et un petit jeu, tandis que mes acolytes me perçoivent encore tout colère. Et rouge écarlate moisi bien tassé. Bien qu’en paix avec moi-même, je fulmine toujours mon Mit brennender sorge à moi. C’est alors que mes compères décident de rejouer à peu près la scène introductive d’Un air de famille : « Elle est en colère, la demoiselle, on dirait, … », « Elle va bien reprendre une petite Suze, non ? ». Une Suze, non, mais une bière oui, la bière de défrustration! 

 

Et dès les premières bulles en bouche, je me sens redevenir tempéré et assagi un peu comme un certain JC roulant une pelle à Judas devant des gardiens de la paix romains homophobes. C’est même presque avec plaisir que je vois notre Serge, mon Sergio, imiter Ouryel de Frenchie Shore et se faire décalaminer par Patrick dans le match des 2. Sauf qu’Ouryel c’était pas que par Patrick … Au fur et à mesure de la défaite qui s’annonce et des gorgées qui rassérènent mon for intérieur, je me sens pousser des ailes et c’est même presque avec regret que je vois mon camarade résister dans le troisième. Heureusement, Serge reste fidèle à lui-même, et se fait crucifier en 3.  

 

Mais l’espoir demeure et snobant le Vignello désappointé, ressuscite immédiatement en mon corps. Pour le match des 3, j’invente le concept de miracle. Je ne marche pas sur le l’eau, je surfe sur les lattes ; je ne multiplie pas les pains, je distribue les frappes aux 5 coins du court ; je ne rends pas la vue à ce pauvre Benjamin, je lui montre qu’un jour, peut-être, s’il continue à faire des efforts, à s’entrainer dur, à être bon avec ses pairs, à manger de la Jelly anglaise en dessert, et bien oui, il pourra jouer aussi bien que moi avec seulement 3 fois directes au compteur. 11/4, 11/1, 11/7. La messe est dite et fallait pas l’emmerder le divin enfant !

 

Soit un nouveau nul gagnant 8 jeux à 7 pour moi. Enfin … pour C7. 

 

Nico

 

PS: Et merci à JP pour le très bon colombo de poulet.

 

 

9/11 11/5 5/11 13/11 7/11

11/7 9/11 11/5 11/8

4/11 5/11 10/12

11/4 11/1 11/7