CR de Crolles1/vs/C7 du 09/02/24: 2-2 gagnant mi-figue, mi-purin
En ces temps de contestation paysanne raisonnée, c’est dur de savoir si le nul gagnant du soir « c’est queuqu’navet géant ou ben queuqu’melon nain ! ». Mais une certitude est vite apparue ce vendredi de début février 2024 … on s’est bien caillé les miches au complexe multisports du Versoud!
Et pourtant, Philou nous emmène chaleureusement. Il est souriant, il perçoit la win en lui, il a son mojo blindé. Il sent à peine le climat continental humide de Moldavie s’abattre sur lui à notre arrivée au club. Notre 4 veut en découdre et semble ravi de retrouver rapidement Matthieu pour la revanche de l’aller. Son 11/5 bien posé d’entrée laisse présager d’une rencontre tranquille qui permettra de vite enchainer les matchs, pour vite se réchauffer, pour vite se barrer car déjà des gouttes nous titillent le tarin. Quelques fautes directes lui font perdre le deuxième, mais avec sa grinta et un coaching de qualité de ses acolytes, il s’envole 2 jeux à 1, 10/4. Logiquement, Greggy a déjà quitté son survet’ pour exposer ses poils de mollets frêles au blizzard tandis que les coeurs de Hervé et Nico qui commençaient à s’éteindre repartent à 21 battements par minute. Bref … il s’écroule comme une grosse MERDE lâchée après une longue semaine de constipation, après 7 balles de match pour ! Défaite 2/3. Et pire, 2 derniers jeux à rallonges … On ne sent déjà plus nos doigts de pieds.
Notre number ouane du soir enchaine contre Seb Lasserre. Sur le papier, on se dit qu’avec son expérience et sa technique, le local peut s’imposer sereinement et rattraper le temps perdu … mais c’est qu’il joue correk notre Greg en ce moment. Bis repetipapa, çà donne des ailes ! Il tient les échanges notamment coté revers et sait profiter des quelques fautes directes de Seb. Les points sont longs. Les jeux aussi. « A toi ». « A moi ». 2 jeux partout. Derrière le court, la respiration haletante des rares spectateurs encore vivants rejette avec fébrilité de la buée sur les vitres. On distingue à peine les culs. Mais nous entendons les râles… Quand notre hôte sort promptement et victorieux du dernier ! Nouvelle défaite 2/3. Et des envies de lanscailler de plus en plus fréquentes. Cà soulage mais les engelures aux doigts s’aggravent à chaque passage au petit coin.
C’est donc aux 2 de poursuivre et nerveusement je craque : « Je t’en supplie Hervé : gagne, perds, je m’en fous, mais fais-vite ! J’ai les poils pubiens qui s’ankylosent ! ». Car oui, ce soir c’est Hervé Blanc qui joue en 2 pour colmater les brèches béantes de notre effectif raréfié. Il affronte un Ludo Robichon survolté qui le saisit à gel, l’expression « à froid » n’ayant plus aucun sens à cet instant : 11/2, 11/9 ! Le troisième est plus serré jusqu’à une perte de tension soudaine du Crollois. Foudroyé à son tour par l’ambiance glaciale de cette nouvelle Laponie grésivaudane, il le perd 10/12, avant d’abdiquer dans le 4 comme les règles l’y autorisent. Mais l’impact de la syncope passée est irrémédiable, les calories manquent et Hervé l’emporte 3/2.
Le terrain d’à côté s’étant libéré dès le 11/2, Olivier, mon adversaire, et moi, multiplions les taches pour tenter de nous réchauffer : warm-up, encouragements aux numéros 2 et même arbitrage pour la gestion du malaise. Cette hyperactivité soudaine liquéfie mon sang qui peut progressivement emprunter à nouveau tous les canaux du corps. Ca fait mal mais ça fait du bien: je comprends mieux les adeptes du piercing sur le gland ! J’ai l’impression d’être Frison-Roche en string en train d’escalader les Drus en nocturne hivernal mais heureux. Je veux aller vite et décide de mettre du rythme pour reproduire le même match qu’à l’aller et profiter de cette nouvelle sensation de chaleur qui m’envahit. Et vite passer sous la douche. Choix payant, victoire 3/1, et rencontre remportée aux jeux 10 à 9 pour C7.
Allez hop, hop, hop , on se magne et on file aux « 3 brasseurs ». Quant aux vacances de février qui arrivent, c’est sûr, je pars sous la chaleur des tropiques !
Nico