Un Lannister paie toujours ses dettes.
19:35, investi d’une mission par notre captain absent, j’arrive en avance au club de Voiron pour cette 4ème rencontre, forts de notre première place et invaincus. La mission est claire, après brassage et rebrassage des équipes pour des motifs futiles de tournoi à Valence le 3 décembre (va comprendre Charles), l’équipe alignée est Seb, Ma pomme, Flo et Titi.
Titi me rejoints quelques minutes plus tard, l’œil vif et pétillant, 300 km dans le cornet, tout droit arrivé de Clermont, plein d’ambitions, d’envies et de certitudes. Malheureusement, nous ne le reverrons pas comme ça avant longtemps !
2 voironnais , Stéphane et Nicolas, arrivent en même temps que Flo et Seb. Les 2 derniers suivront dans la soirée.
La mission étant établie, la tactique se met en place : Titi et Flo doivent gagner 3-0, Seb ou moi ramener au moins un jeu. Le plus sera du bonus. Tout le monde d’accord, c’est le titi qui débute en 4.
L’hiver vient.
Dès qu’il entre sur le court, on comprend qu’il se passe quelque chose de pas normal. Son œil vif et pétillant est remplacé par le doute et la peur. C’est sûr, Titi, le garde de nuit, a vu les marcheurs blancs. Le temps de trouver une chaise pour nous asseoir que le titi sort du court 2-11 dans les dents. Un coaching à trois, « pas grave ça peux pas être pire ! », mais c’est terrifié qu’il retourne au Nord du mur. Le marcheur blanc est toujours là et, après 6 minutes de match, il ressort avec un 2-11, 1-11. Le départ du 3ème est un peu mieux, il mène un peu, ne résiste pas trop et se fait décapiter pour désertion de la garde par un Nicolas Ed Stark, 6-11 dans le 3ème jeu.
12 minutes, chauffe et pauses entre jeu compris ! 2-11 / 1-11 / 6-11.
Belle tactique !
Histoire de lui remonter le moral, son adversaire lui fait comprendre en des termes très directs que « heureusement que je l’ai fais jouer dans le 3ème, sinon ça n’aurait pas duré, déjà que je suis blessé ! »…
De feu et de sang.
Florent doit laver l’affront et maintenir l’espoir dans les chaumières. Plein de confiance il entre en jeu comme à son habitude, le revers pourri et la volonté dans les chaussettes. A 3-7, il met la machine en route. Il tient bien son adversaire, enfermé dans ses geôles, il ne lui laisse que peu d’espoir et prend le 1er jeu 11-7. Seb s’occupe du coaching « Vous inquiétez pas les gars, s’il met en application mes conseils, il gagne 11-1 ce jeu ». A 1-6 on remercie Seb de ses conseils et on insulte le Flo à travers les vitres. Le Steph espère encore une fois la clémence de son bourreau et veut toujours prendre sa place de vainqueur. Mais finalement Flo réagit. 6-6, 7-7, 9-9, pour terminer en tie-break 12-10.
Seb reste au bar (c’est mieux), Flo a compris comment jouer. « Dès le début du jeu ? ». « Ouais, t’inquiètes ! »…
Ça démarre mieux mais, bien qu’il mène jusque 10, c’est encore sur un tie-break qu’il termine le match ! Tel Joffrey Barathéon, il a laissé croire qu’il serait miséricordieux mais a exécuté de manière pas très sympathique son adversaire tout en le laissant espérer qu’une issue pourrait lui être favorable. 11-7 / 12-10 / 12-10.
1 match partout, compteur remis à zéro, ça va pas être simple…
Les noces pourpres.
Seb accueille, en banneret qu’il est, un Martin accompagné de sa femme et ses enfants, avec le seul conseil valable reçu au cours de cette soirée « A mort dès le 1er point, il est un peu long au démarrage ! ».
C’est serré, c’est tendu, Martin n’a pas perdu un match par équipe depuis 2 ans. On sent la tension qui est palpable, quelque chose se trame mais on ne sait pas encore quoi… égalité parfaite jusque 7-7, moment ou notre Seb décide de lancer sa première attaque contre son roi. 10-7, balle de jeu sauvée, puis jeu Seb, 11-8.
« C’est bon j’ai fait mon job !» . « Ouais, ben continue comme ça, parce que Titi l’a pas fait lui ! ».
L’entrée mangée, le plat principal arrive. Toujours aussi tendu, les coups fusent, Seb est dans un énorme jour, Martin un peu moins, c’est chaud jusque 6-6 mais là encore Seb fait la différence pour remporter ce 2ème jeu 11-7.
C’est tout défait que Martin entre pour le dessert et subit les coups du Seb qui le poignarde à mort sous les yeux de sa famille.
11-8 / 11-7 / 11-5. Le match parfait, 2-1 pour Center 7. Ça change pas grand chose à nos prévisions du départ mais c’est inespéré vu le déroulement.
La bataille des bâtards.
C’est à mon tour d’entrer dans l’arène du champ de bataille. Les forces sont déséquilibrées, je n’ai jamais pris un jeu à Arnaud.
Je serais mauvais juge de raconter cette bataille mais, dans le 1er jeu je crois avoir pas trop mal joué, pas beaucoup de chance mais beaucoup de précision… Amorties de fond de court raz de tin, quelques niks mais pas trop, belles longueurs… 11-6. Yes ! Match nul gagnant au minimum.
Je fatigue, donne tout ce que j’ai, mais échoue à 9 dans le 2ème. Je mène ensuite 8-4 dans le 3ème mais c’est là que le tournant de la bataille a eu lieu. Il a reçu le renfort de la cavalerie et l’écroulement de son adversaire sous ses assauts répétés. Je m’incline 11-8 / 11-3.
Match nul gagnant 7 jeux à 6.
Une tournée pour le Titi juste parce qu’il a été ridicule, une tournée pour le Seb qui n’avait pas son t-shirt, une tournée pour moi qui n’avait pas mon t-shirt non plus mais que finalement je n’ai pas payée (trop tard, plus soif !!!), Trois conneries, une bavette, des frites, Donald Trump, des avantages salariaux et un luminaire à 32 000 € plus tard et c’est pas mécontent de notre soirée que nous sommes repartis de Voiron, petit club pas trop mal, pas trop loin.
PS : On attend toujours des règles claires pour la tournée. Si on a bien compris, sauf Flo, le coup de celui qui se démarque et de celui qui n’a pas de t-shirt, on a encore du mal avec celui qui fait un tie-break, celui qui est moche, et tous les autres celui qui !!!
Loïc