Gières1/Center7: 1/3 -A Jean d’Ormesson, à Johnny Hallyday…
Ouais, à l’heure des boules, nous on a les glande. L’érudition française vient de perdre comme un Malabar culturel, sa saveur bi-gout. Comme si d’un coup d’un seul, il n’y avait plus sur le plateau ni Vache qui rit, ni Bleu du Vercors fondant! « BIG » la survivance emblématique et improbable de la France gentilhommière du second empire; « BANG » l’idole éternelle des jeunes vieux anti-conformistes de la Vème République (Avec Serge, bien sûr!). Le squash, là dedans, c’est rien, juste quelques échanges fugaces entre anonymes courtois trop éloignés du charme d’une stichomythie irréelle entre deux légendes de l’Hexagone… Et nous à Center 7, on est plutôt Johnny!
Match des 4- « Si on n’avait pas perdu une heure et quart, on serait là depuis une heure et quart. »(Johnny)/vs/ »Depuis le Big-Bang, tout commence à mourir à l’instant même de naître. L’univers n’est qu’un élan vers l’usure et la mort. »(Jean)
Sur le papier, il y a match… mais dans l’attitude, c’est limpide, c’est clair, Jeff est comme à l’accoutumée un pittbull bondissant! Et Gaëtan, un jeune et heureux papa de 10 jours… fatigué. Notre Jeff saisit sa proie 11/4, 11/4, avant que le Giérois n’équilibre les débats dans le dernier, 11/9. Victoire sèche 3/0: ouais, on préfère le pragmatisme plus positif de Johnny.
Match des 1- « Remettre les pendules à leur place. »(Johnny)/vs/ »Les traditions- comme les femmes- sont faites pour être à la fois respectées et bousculées. »(Jean)
Deux habitués des parquets pour un énième affrontement face-à-face: le Temps qui court contre l’Histoire qui dure. Arnaud attaque fort et gère proprement pour s’attribuer sereinement les premiers jeux 11/7, 11/8, alors que Philou fait et défait le jeu. Dans le troisième, il règle la mire: 6/11. Mais l’espoir est vite anéanti par le Arnaud qui sent le danger monter (comme cette main au cul dans le troisième!): 11/7. Défaite très honorable 1/3: c’est sûr que de temps à autres, qu’est-ce qu’elles nous saoulent!!! Alors oui, égalisation du Jeannot.
Match des 2- « Je ne suis jamais seul, à moins que je lis. »(Johnny)/vs/ »Les honneurs, je les méprise, mais je ne déteste pas forcément ce que je méprise. »(Jean)
L’opposition de style est relevée, c’est serré. Lolo rentre tout et Nico ne pense à rien. 7/11, 9/11 pour le grand, c’est chaud pour mon slip! Alors on revient sur des basiques, du calme, de la précision et pouf, c’est fécond. 11/8, 11/9, 11/8. Victoire à l’arrachée 3/2: ouais, on préfère se rougir les lèvres d’un vin qui tache plutôt que de consommer du regard, l’élégance d’un Romanée-Conti.
Match des 3- « J’ai des goûts très ecclésiastiques. »(Johnny)/vs/ »La seule façon pour Dieu de s’exonérer d’une responsabilité écrasante, c’est de ne pas exister. On peut pardonner à Dieu s’il n’existe pas. S’il existe, je crains qu’il ne faille trop souvent le maudire. »(Jean)
Le champ lexical est le même. Çà joue au squash des 2 cotés: çà court, çà frappe, les schémas de jeu sont cohérents. C’est assez sympa à regarder. Mais malgré des échanges équilibrés, l’expérience de Yoyo et sa précision sur quelques points importants font la différence aux dépens de Thibault : 11/6, 11/8, 11/7. Victoire du doigté: 3/0, ouais, parce que les ecclésiastiques, ils s’y connaissent en doigté!
Et ouais alors, c’est qui le patron?
NG